L'entreprise de destruction continue son œuvre !… En tant qu'acteur culturel, je me dois de diffuser ce texte que je viens de recevoir de Jan Thirion :
"Dépendant du ministère de l’Éducation nationale, le CNED (Centre national d’enseignement à distance) est le premier établissement public d’enseignement à distance en Europe. Au service de tous les âges et dans le monde francophone, à des tarifs accessibles, il forme scolaires isolés ou en classe sans prof matière, étudiants et aussi (2/3 des inscrits) adultes demandeurs d’emplois, en reconversion professionnelle, bénéficiaires de la formation permanente, prisonniers, malades, émigrés, demandeurs à l'étranger, préparation aux concours et diplômes...
Aujourd’hui, on modernise !
Traduire par : on casse tout, on licencie, on brade.
Le CNED rentre prochainement dans le système concurrentiel et doit s'autofinancer. Adieu pour commencer à trois centre sur six répartis sur le territoire français et à leurs centaines d'employés. Adieu la main tendue à ceux qui pouvaient retrouver une place dans la société grâce aux études et à la formation. Le nouveau CNED, qui changera de nom, n'a pas vocation de faire du social, mais du profit.
L'objectif est de conserver une direction à Poitiers et d'instaurer un service en ligne uniquement avec les formations rentables. Cette restructuration s’accompagne de méthodes de management calquées sur le privé commercial : plus question d’usagers, de cours, de formations, de professeurs et de pédagogie, mais de clients, de produits, de chefs de produits, d’unités d’affaires, de lignes de marché…
Déjà en hausse de 20% cette année de transition, les tarifs vont exploser. Quant au service rendu, il s'achemine vers le modèle privé où la notion d'accompagnement n'est pas la priorité.
Ainsi va le désengagement de l'Etat.
Détruire le seul outil d’enseignement à distance public populaire, alors que le personnel a toujours été d'accord pour se moderniser en permanence, il s'en moque, comme il se moque que les gens qui pouvaient encore s'en sortir grâce à leurs efforts ne pourront plus le faire."
