Manu, puisque c'est ainsi qu'il aime être appelé, «fait parti de ces individus de culture littéraire modeste» (suivant ses dires) qui ont développé leur sensibilité au gré des rencontres et des caprices de la vie. Il se reconnaît bien volontiers comme un bricoleur de mots : «J'écris à l'instinct, à l'émotion, je parle donc j'écris…». Musicien, auteur compositeur dans une autre vie, il se définit comme un touche à tout réfléchi et appliqué. «J'aime surprendre les gens et leurs mauvaises habitudes de ranger les personnes dans des tiroirs. Pourquoi se limiter à une activité artistique alors qu'il est tellement passionnant de passer de l'une à l'autre».
Dans son premier roman, "Ne pleure pas tes enfants…" paru au Studio, qui s'enracine dans la nostalgie des histoires de son enfance, et, bien qu'il s'en défende : «je ne joue aucun rôle dans cette histoire», ses origines espagnoles, fils et petit-fils de réfugiés politiques, lui donnent une couleur particulière ; «Je suis issu de deux cultures, c'est une grande chance et un énorme bazar que j'essaie de rendre sur les pages». On ressent les inquiétudes et l'œil attentif d'un homme préoccupé par l'avenir : «Je suis un boulimique de l'information sous toutes ses formes et tous ses supports. Malheureusement dans cette histoire, le lecteur discernera moins de fiction qu'on ne pourrait le souhaiter». Ce premier roman devenant difficile à se procurer, nous avons le plaisir de le rééditer en version numérique chez Caramba ! et il sera aussi prochainement disponible en "édition à la demande" - affaire à suivre dans nos colonnes.
Après avoir co-écrit le scénario de l'adaptation cinématographique de "Ne pleure pas tes enfants…", Garcia-Munõz vient d'achever son nouveau roman "Juste un doigt de Porto" et se risque maintenant à écrire des fables et des contes pour enfants, à paraître prochainement…