Il a travaillé dur dans son laboratoire secret enfoui sous la Ligne Maginot pour adapter ses gags à notre format d'édition, semaines et week-ends, se privant de manger, de dormir et même de "Plus belle la vie", tel un savant fou à deux doigts de découvrir l'arme absolue qui en fera le maître de monde !
Heureusement, ses auxiliaires mécaniques l'on fortement soutenu…
Que serait un monde peuplé uniquement de robots, où les habitudes humaines seraient transposées dans un univers de métal, où découvrir un coin de verdure serait pire qu'une hérésie ?
C’est cet univers 100 % mécanique que le Docteur Borg met en scène dans "Pas de week-end pour les cyborgs" ; mais pourquoi les robots plutôt que les loutres, qui sont tout de même beaucoup plus attachantes ?
«J'admets la popularité croissante des loutres. Cependant cet attachement désuet aux espèces en voie de disparition me semble peu porteur d'avenir. Par contre, en tant qu'espèce en voie d'apparition, les robots méritent toute notre attention. Et puis, un des gros avantages des robots est de pouvoir raconter exactement la même chose qu’avec des humains, mais sans avoir besoin de savoir dessiner les mains ou les plis des vêtements. Cela permet de gagner un temps fou !»
Pour ce projet, le Docteur a développé une technique bien particulière : «Dessiner à la main tue des arbres (papier, crayons, tables, les dessinateurs sont en grande partie responsable de la déforestation)(NDLR : et ne parlons pas des éditeurs et de leurs livres !). J'utilise une technique basée sur le déplacement de pixels par impulsions électriques. Concrètement, je trace des courbes vectorielles à la tablette graphique dans un célèbre logiciel dont je tairais le nom, dans un autre logiciel dont le nom se dispense également de publicité, je rajoute les trames et pour finir, j'ajuste les couleurs.»
Sur l'échelle Warhol de la célébrité (qui s'étend de Chang Tao, paysan du Sin-Kiang à Christ Jésus, prophète méditerranéen), le Docteur Borg se situe bien en dessous de Tokyo Hôtel. Né en 68 dans l'est de la France, il fait, sous son vrai nom, de l'illustration pour la jeunesse et sous le cocasse pseudonyme de Trap, des scénarios de bandes dessinées : Deux albums avec Nicolas Hubesch, aux éditions Milan : "Aux frontières du quaternaire" et "Grenadine et Mentalo : Fille ou glaçon ?" avec Colonel Moutarde. Il est également l’auteur avec Stéphane Oiry de "J’élève mon robot de compagnie" aux Editions Sarbacane et anime "Le Poulpe Multipotent", la revue de BD pour enfant interdite aux moins de 10 ans.
Actuellement, il co-scénarise avec Stéphane Oiry de nouvelles aventures des Pieds Nickelés à paraître en novembre aux Editions Delcourt et prépare avec Nicolas Hubesch un album de science-fiction "Le nouvel âge" aux Editions Sarbacane.
Après toute cette promo pour les confrères, il est temps que je vous rappelle que "Pas de week-end pour les cyborgs" rassemble une centaine de gags et va bientôt paraître chez Caramba !, sera disponible au téléchargement d'ici un mois sur les iTunes Stores en 3 langues et en édition à la demande pour l'album papier. Suivez nos articles et nos avis de parution, vous aurez le plaisir de découvrir quelques extraits, un making of et tout un tas de petites perles volées dans la corbeille du labo du Dr Borg par un de nos agents infiltrés…